Phytothérapie et aromathérapie
Phytothérapie ou l’art de soigner par les plantes. Les plantes peuvent être utilisées de différentes façon pour répondre aux besoins thérapeutiques. Nous proposons les formes suivantes :
La tisane (feuille, racine, fleur)
C’est somme toute la façon la plus simple de profiter des bienfaits d’une plante. Il s’agit de la forme traditionnelle.
La plante est séchée dans les règles de l’art et conserve bien ses principes actifs, surtout ceux qui sont hydrosolubles (solubles dans l’eau). La tisane reste idéale pour drainer l’organisme (éliminer les toxines) ou recourir à des quantités importantes de plantes.
A savoir
La poudre
La plante sèche est pulvérisée en particules fines, micronisées (grains de 100 à 300 microns). Certains fabricants proposent des poudres de plantes fraîches cryobroyées : la pulvérisation se fait dans l’azote liquide, à -196°. Certaines poudres, au contraire, peuvent être employées telles qu’elles, dans un yaourt, une compote ou jus de fruits par exemple (prêle, ortie) mais la plupart du temps, elles sont mises en gélules.
Les gélules ne sont pas la forme galénique la plus efficace. Il faut en effet consommer entre 1 et 3g de plantes par jour pour avoir un effet observable sur l’organisme alors que les gélules sont en moyenne dosées à 250mg.
La teinture mère (TM) ou macération hydro-alcoolique
Pour l’obtenir on fait macérer des plantes fraîches dans de l’alcool. Ce type de préparation figure aux pharmacopées française et européenne.
La suspension intégrale de plante fraîche (SIPF)
C’est une forme plus récente, obtenue par cryobroyage d’une plante fraîche juste après sa récolte, qui est ensuite mise en suspension dans de l’alcool à 30°. Cette technique semble permettre une meilleure conservation de l’ensemble des molécules actives de la plante. Peu de choix de plantes est disponible à ce jour avec cette technique.
L’extrait fluide de plante fraîche standardisée (EPS)
Découle directement de la technique précédente (SIPF). Cette forme plus moderne est sans doute l’une des meilleures formes galéniques actuelles pour le préservation des substances actives de la plante. La plante fraîche est cryobroyée, puis ses principes actifs sont extraits dans un mélange d’eau et d’alcool à des degrés croissants, ce qui permet d’obtenir un ensemble de principes actifs, le plus complet possible et en minimisant la dégradation.
Les extraits fluides (EF) classiques
Ils sont préparés par « lixiviation », c’est-à-dire en extrayant le principe actif contenu dans une poudre de plante sèche par passages répétés dans de l’alcool. L’extrait fluide est plus concentré que les formes précédentes : il possède la même proportion de principes actifs que la plante sèche.
Comme toutes les préparations liquides en général, il est stable dans le temps (bonne conservation).
Les extraits secs (ES)
Pratiques et transportables par rapport aux formes liquides, les extraits secs offrent une forte concentration en principes actifs (au moins 5 fois plus que la poudre classique).L’inconvénient principal est leur faible stabilité dans le temps et un coût plus élevé. Ils sont présentés en général sous forme de gélules, voire de comprimés (à ne pas confondre avec les poudres classiques)
Les macéras glycérinés (MG)
Concernent les bourgeons. C’est ce que l’on appel la gemmothérapie. Ces macéras sont obtenus en faisant macérer des bourgeons ou des jeunes pousses de plantes dans de la glycérine légèrement alcoolisée. Ils servent aussi de souches de base pour des dilutions de macéras en homéopathie.
Les huiles essentielles (HE)
Sont fabriquées par la distillation à la vapeur d’eau de « l’essence » synthétisée par les plantes aromatiques. Nous parlons alors d’aromathérapie. Les huiles essentielles ne contiennent que des molécules volatiles de petite taille, beaucoup plus concentrées que dans les autres formes. Elles peuvent être toxiques et sont à éviter chez les enfants et femmes enceintes. Néanmoins, bien utilisées, elles sont particulièrement efficaces, notamment dans les maladies infectieuses.